Tel était le thème de la conférence de presse tenue ce matin, jeudi 17 février, par les membres de la Confédération des acteurs du Tourisme (CAT) qui regroupe les principales organisations de l’hôtellerie-restauration, de l’événementiel, des résidences de tourisme, des voyagistes, des tour-opérateurs, des autocaristes, du transport fluvial et représente plus de deux millions de salariés.
Le Tourisme est le secteur qui a été le plus touché et le plus tôt par la crise sanitaire lié au Covid : les entreprises ont été fermées et l’activité réduite à néant, cela dès le mois de février 2020 pour l’événementiel. C’est également le secteur qui a subi le plus de mesures sanitaires et sur la durée la plus longue.
[…]Les premières demandes de remboursement du PGE arrivent en mars-avril. Mais la reprise n’étant pas au rendez-vous, les entreprises n’ont pas la trésorerie nécessaire pour rembourser, assurer le fonctionnement de l’entreprise et investir. La clientèle internationale de loisir est absente, les déplacements d’affaires n’ont pas repris et les perspectives de reprise d’activité, selon les secteurs, ne sont attendues que pour juin voire septembre.
La solution de restructuration du PGE apportée par le gouvernement fin janvier ne satisfait pas le secteur. « Si nos entreprises restructurent leur PGE, elles seront classées « en prêt non-performant » et verront leur note dégradée, ce qui les empêchera d’accéder au crédit et d’investir ! Nous serons marqués au fer rouge. », explique Roland Héguy, président de la CAT.
Les acteurs du tourisme lancent un appel solennel au gouvernement afin de trouver une solution viable et adaptée pour leur permettre de rembourser le PGE dans les meilleures conditions. Et cela passe par :
– Un nouveau report d’un an de la première échéance de remboursement
– Un allongement de la durée jusqu’à 7 ans pour toutes les entreprises qui en feront la demande (soit un prêt étalé sur 10 ans)
Et le tout sans que l’entreprise ne soit classée en défaut ou voit sa cotation FIBEN dégradée.