Nous vivons depuis quelques années dans un mouvement d’accélération de l’Histoire. Le contexte que nous connaissions il y a trois ans a beaucoup évolué et je voudrais attirer votre attention sur ce fait en vous donnant des exemples. D’abord le regroupement de branches, imposé par la loi. à la fin de l’année, des 750 branches professionnelles (boulangerie, réparation automobile, bâtiment, etc.), il en restera au plus 90. Nous sommes prêts, nous avons été moteur dans la constitution de la branche que j’appelle aujourd’hui tourisme et qu’on dessine avec les agences de voyage, l’hôtellerie de plein air, l’évènementiel, les tour operator, les transports de voyageurs et l’ensemble des acteurs du tourisme…
Un autre exemple : l’OPCO. Emmanuel Macron a réformé en profondeur la formation professionnelle. Cette réforme a créé les opérateurs de compétences, les OPCO, qui sont en charge du financement de la formation à la place des OPCA (comme le Fafih) et sont constitués du regroupement de branches. L’OPCO, c’est un exercice grandeur nature des regroupements qui nous attendent. Nous y sommes réunis à 32 branches, plus de quatre millions de salariés. Avec l’OPCO, nous inaugurons le travail avec d’autres branches professionnelles : la propreté, le travail temporaire, la sécurité…
Qu’on se le dise : nous avons changé d’environnement et de dimension.Je pourrais aussi citer le Parlement rural, l’instance que nous avons créée à l’issue de notre grand évènement Ruralisons ! pour porter des projets et des mesures en faveur des territoires. L’UMIH y est seul représentant de l’économie marchande au milieu de politiques comme l’Association des maires ruraux, Familles rurales, les Maisons familiales rurales, etc. Lors de la 1ère session du Parlement rural les 15 et 16 octobre, nous nous prononcerons sur l’Agenda rural. Il y a beaucoup à faire pour redynamiser nos campagnes et assurer la survie de nos petites auberges.Nous suivons l’évolution d’un monde qui change. Pour vous défendre et valoriser nos métiers, nous devrons de plus en plus agir dans les instances où se prennent les décisions. Ces instances, ce sont les nouvelles branches issues des regroupements, les OPCO, les ensembles représentatifs que nous formerons demain avec d’autres professions…
« Nous suivons l’évolution d’un monde qui change. Pour vous défendre et valoriser nos métiers, nous devrons de plus en plus agir dans les instances où se prennent les décisions. »
Avec elles, nous parlerons pour des centaines de milliers d’entreprises et de millions de salariés. Ce sera la seule façon d’être entendus des pouvoirs publics demain et de faire valoir les intérêts des CHRD. Mon cap sera toujours le même : faire ce qui est bon pour nos métiers, ce qui est bon pour nos entreprises, faire ce qui est bon pour vous.
Roland Héguy Président confédéral de l’UMIH